menu haut

samedi 15 novembre 2008

Anaïs déclare sa flamme: "Elle me plaît"


Anaïs Croze est de retour dans les bacs, avec "The Love Album" et, parmi d'autres, la chanson "Elle me plaît". Une déclaration d'amour à une femme qui se coule dans une ballade tout en douceur, où l'orchestration balance entre seventies hypnotiques et sixties innocentes.

"C'est troublant d'être ainsi troublée/ Je ne sais à quel saint la vouer/ Les deux me semblent si parfaits/ Elle me fascine et m'assassine/ Sa chute de reins signe mes aveux/ J'effleure à peine sa taille toute fine/ Quand son T-shirt remonte un peu"...

Un brin d'ironie, un zeste de jeux de mots, un détail qui tue, c'est bien la marque de fabrique d'Anaïs, dont "Mon Coeur, Mon Amour" avait rencontré un beau succès, mais le second degré n'est (presque) plus de mise et si l'on aimerait que l'artiste se laisse aller avec encore plus de sincérité, on est touchée par la sensualité de l'aveu et de certaines images.


Ecouter "Elle me plaît" d'Anaïs


- Paroles de "Elle me plaît" (l'"Abex" initialement déchiffrée était évidemment la Beck's, la bière; LToutes... honte bue paiera sa tournée à Anaïs si elle se livre gentiment à une explication de texte...)

Je tombe des nues
Je suis perplexe
Et me voilà dans de beaux draps
Je cède est-ce la faute de la Beck's
Si je suis tombée dans ses bras

Elle me plaît
Elle me plaît

Ses yeux m'achèvent à petit feu
Je me couche devant tant de bleu
Et je me noie avec délice
Au plus profond de leurs abysses
J'entends j'écoute ce qu'elle me dit
J'écoute quand elle se tait aussi
Sa voix est comme un thé chinois
Corsé et doux à la fois

Elle me plaît
Elle me plaît
Elle est divine, juste divine
Elle me plaît
Elle me plaît

Oh c'est elle que j'emporterai sur une île déserte
Avec un oreiller pour pouvoir le glisser sous sa tête
Je l'imagine alanguie buvant le lait du coco
Je sors de mon rêve, je la vois et replonge aussitôt

Elle me plaît
Elle me plaît

C'est indécent de volupté
C'est troublant d'être ainsi troublée
Je ne sais à quel saint la vouer
Les deux me semblent si parfaits
Elle me fascine et m'assassine
Sa chute de reins signe mes aveux
J'effleure à peine sa taille toute fine
Quand son T-shirt remonte un peu

Elle me plaît
Elle est sexy
Oh j'en rougis
Elle me plaît
Elle me plaît

Oh c'est elle ma chanson mon livre mon film préféré
Mon miel pour la gorge mon massage thaïlandais
Ma bouteille dans la nuit quand je me réveille en nage
Tout ce dont j'ai vraiment besoin dans un sac de voyage
Oh c'est elle que je veux chérir et serrer dans mes bras
C'est contre elle que je veux m'endormir en murmurant tout bas

Tu me plais

Elle me plaît
Elle me plaît
Elle me plaît
Elle me plaît

...

(Paroles et musique d'Anaïs Croze)


vendredi 14 novembre 2008

Vanneste et l'homosexualité: les réactions



compilation par GayClic

Act Up-Paris, SOS Homophobie et le SNEG (Syndicat national des entreprises gaies)représentés par l'avocate Caroline Mécary ont décidé de saisir la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) après l'annulation de la condamnation de Christian Vanneste pour injures homophobes.

De nombreuses associations dénoncent l'arrêt de la cour de Cassation du 12 novembre 2008 selon lequel dire que "l'homosexualité est inférieure à l'hétérosexualité" reste dans "les limites de la liberté d'expression", alors que les partis politiques restent bien silencieux. Tour d'horizon non exhaustif des réactions.

-- ASSOCIATIONS

- Act Up: "Une décision indigne, déconnectée des réalités de l’homophobie (...) C’est précisément parce que la société a commencé à prendre conscience de l’impact de l’homophobie que le législateur a donné les moyens de poursuivre les injures fondées sur l’orientation sexuelle. La décision de la Cour de cassation remet tout cela en cause. Aucune réaction politique. Quand des supporters sifflent un hymne national, on ne compte plus les réactions des politiques. Quand on insulte des pédés ou des gouines, quand la plus haute juridiction estime qu’il s’agit là de la simple manifestation de la liberté d’expression, on n’entend quasiment plus personne (...) La décision de la cour de Cassation ne doit pas inquiéter les seulEs défenseurSEs des droits des LGBT."

- SOS Homophobie: "La Cour de cassation paraît ainsi valider des propos qui portent atteinte à la dignité des homosexuel(les) (...) La décision de la cour de Cassation semble relever d'un autre âge (...) Nous ne pouvons que déplorer l’analyse de la cour de Cassation, qui ne paraît pas conforme à l’esprit de la loi du 30 décembre 2004 permettant la poursuite des injures homophobes. Ce dernier texte demeure la référence incontestable et permettra tôt ou tard aux 3 millions de français homosexuel(les) d’être reconnus pour ce qu’ils doivent être: des citoyens à part entière".

- L'Inter LGBT: "Consternation". "Pour la cour de Cassation, dans un argumentaire étonnant pour une institution de la République, (la déclaration de Christian Vanneste) n’aura d’ailleurs eu pour effet que de 'heurter la sensibilité de certaines personnes homosexuelles', comme si la majorité des personnes hétérosexuelles n’avaient pas elles-mêmes été choquées par de tels propos. On peut dès lors s’interroger sur ce que peuvent être les limites à ne pas dépasser pour que la justice applique les condamnations prévues par les articles 20 et 21 de la loi du 30 décembre 2004 censés mettre à égalité, pour l’injure, la diffamation ou la provocation à la haine ou à la violence, les motifs sexe, orientation sexuelle ou handicap avec les motifs origine ethnique ou religion. D’une certaine manière, l’arrêt de la Cour de Cassation interroge sur leur portée réelle".

- Centre lesbien, gay, bi et trans de Paris Ile-de-France: "La cour de Cassation protège la liberté d’expression de M. Vanneste au détriment des personnes homosexuelles injuriées alors même que des textes européens et français condamnent explicitement de tels faits". Le Centre LGBT de Paris IDF est "consterné par cette décision d’un autre âge, inique et dangereuse". "Cet arrêt est un encouragement à l’injure et à la haine qui peut mettre à mal les fragiles acquis en faveur du respect des personnes homosexuelles".

- Tjenbé Rèd: l'association noire et métisse LGBT appelle également à un rassemblement devant la cour de Cassation, mercredi 19 novembre à 19 heures.

-- POLITIQUES

- Noël Mamère (député-maire Vert de Bègles, a marié deux hommes en juin 2004 mais l'union a été annulée par la justice): l'arrêt de la cour suprême française est "scandaleux". "M. Vanneste est moralement inférieur parce qu'il est homophobe", déclare-t-il à l'AFP.

- Homosexualités et Socialisme (HES, organisation homosexuelle du PS): "La cour de Cassation rend un arrêt incompréhensible". Les propos de Christian Vanneste "conduisent à mesurer la valeur des individus en fonction de leur sexualité. Ils légitiment les coups portés sur les homosexuels".

- Gay Lib (organisation homosexuelle de l'UMP): une "profonde consternation". "Cet arrêt de la cour de Cassation va hélas donner à croire aux homophobes qu’ils peuvent exprimer leur haine en toute impunité (...) Nous sommes déterminés à ne pas nous laisser insulter et mépriser par les sectaires, les intégristes de toute sorte et les nostalgiques d’un Ordre moral."

- Jean-Luc Romero (ex-UMP, président d’Elus locaux contre le sida et conseiller régional Aujourd’hui, Autrement): "Avec une telle interprétation, la Cour fait une hiérarchie entre les propos antisémites et racistes, qui sont sanctionnés, et les propos homophobes qui font désormais partie de la liberté d’expression". L'UMP doit dire "si elle estime que le propos tenus et réitérés par M. Vanneste sont acceptables et si les propos homophobes font partie de la liberté d’expression".

- Dominique Paillé (porte-parole de l'UMP): "Je ne commente pas les décisions de justice." (Le Post)

-- REFERENCES

- La loi du 30 décembre 2004 créant le délit d'injure et de diffamation homophobe
- L'article 29 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté d'expression
- L'article 10 de la Convention européenne des droits de l'Homme sur la liberté d'expression

mercredi 12 novembre 2008

Homophobie: Vanneste blanchi

Condamné pour propos homophobes, Christian Vanneste a été blanchi ce mercredi par la Cour de cassation.
Elle a purement et simplement annulé la condamnation pour injure homophobe du député UMP, qui avait écopé de 3.000 euros d'amende pour avoir déclaré que l'homosexualité était "inférieure" à l'hétérosexualité.
Pour la Cour de cassation, qui est allée contre l'avis de l'avocat général, représentant de l'Etat, les propos de M. Vanneste entrent dans le cadre de la liberté d'expression.

C'est "la victoire du courage et du bon sens", triomphe Christian Vanneste sur son site.
"M. Vanneste est inférieur moralement à ceux qui pensent que les propos homophobes sont indignes", rétorque l'avocate Caroline Mécary sur son blog.

"La page est désormais tournée. A nouveau (...) le débat est libre et non plus soumis à un lobby orwellien", exulte Christian Vanneste. Le député du Nord qualifie au passage les associations de défense des homosexuels de "lobby aussi arrogant et agressif qu'il est minoritaire et éloigné des intérêts essentiels de notre société".

Jean-Luc Romero (ex-UMP), président d’Elus locaux contre le sida et conseiller régional (Aujourd’hui, Autrement), s'est "étonné" de cette décision. "Avec une telle interprétation, la Cour fait une hiérarchie entre les propos antisémites et racistes, qui sont sanctionnés, et les propos homophobes qui font désormais partie de la liberté d’expression", accuse-t-il. M. Romero exige aussi que l'UMP dise enfin "si elle estime que le propos tenus et réitérés par M. Vanneste sont acceptables et si les propos homophobes font partie de la liberté d’expression".

"Trois millions d'homosexuel(le)s sont consternés", a réagi l'avocate Caroline Mecary sur son blog. La Cour "paraît valider des propos qui portent atteinte à la dignité" des lesbiennes et des gays, s'insurge-t-elle, dénonçant une décision qui "semble relever d'un autre âge".

Pour Me Mecary, les homos "apparaissent une fois de plus comme une catégorie de sous-hommes que l'on pourrait injurier à loisir". Mais "il n'est pas interdit de dire que M. Vanneste est inférieur moralement à ceux qui pensent que les propos homophobes sont indignes". Et de conclure: "la Cour européenne des droits de l'Homme tranchera."

Christian Vanneste avait été condamné pour avoir déclaré en janvier 2005: "Je n'ai pas dit que l'homosexualité était dangereuse, j'ai dit qu'elle était inférieure à l'hétérosexualité. Si on la poussait à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité. Il y a un modèle social qui est celui du mariage hétérosexuel et de l'éducation des enfants".

Le 25 janvier 2007, la cour d'appel de Douai (Nord) avait confirmé la première condamnation qui lui avait été infligée par le tribunal de grande instance de Lille. Christian Vanneste avait également été condamné à verser 500 euros de dommages et intérêts à trois parties civiles: Act-Up Paris, SOS-Homophobie et le Syndicat national des entreprises gay (SNEG).

Si Nicolas Sarkozy a dénoncé pendant la campagne présidentielle les propos tenus par le député du Nord, l'UMP n'en a pas moins soutenu sa candidature aux législatives, où il a été réélu en juin 2007, et aux municipales de Tourcoing, où il a été battu en mars 2008. Récemment, M. Vanneste a été débouté de ses actions en diffamation à l'encontre du maire de Paris Bertrand Delanoë ou de Jean-Luc Romero.
(RETOUR)

lundi 10 novembre 2008

Gérard Longuet assimile pédophilie et homosexualité


Gérard Longuet au Sénat le 3 juillet 2008

Pour Gérard Longuet, pédophilie et homosexualité sont à mettre sur le même plan. C'est ce que le sénateur UMP a expliqué, tout sourire, le 3 juillet 2008 lors d'une audition au Sénat.

Des propos que l'association "Couleurs gaies" a révélés, exigeant aussitôt l'exclusion de Gérard Longuet de l'UMP, dans une lettre adressée samedi 8 novembre au secrétaire général du parti majoritaire, Patrick Devedjian.

Alors que le ministre de l'Education Xavier Darcos faisait part devant la commission des Finances du Sénat de sa volonté de lutter contre l'homophobie à l'école, Gérard Longuet lui a répliqué, goguenard: "J'avais une question malicieuse (...) C'est de savoir où commençait et où s'arrêtait l'homophobie (...) C'est extrêmement réjouissant de savoir que l'on promeut des formes nouvelles de sexualité dans l'école et qu'on combat en même temps la pédophilie... Il y a quand même un moment où il faut savoir sur quelles valeurs on s'arrête..."

Ces propos homophobes seraient passé inaperçus si l'association LGBT de Metz "Couleurs gaies" n'avait pas rendu publique la vidéo de cette audition sur son site. Dans un communiqué, l'association se dit "consternée de constater qu’il existe encore des parlementaires pour étaler leur ignorance en la matière et faire l’amalgame entre la pédophilie, crime sévèrement réprimé par la loi, et l’homosexualité, orientation sexuelle parmi d’autres entre adultes consentants".

"Ces propos sont indignes des fonctions que M. Longuet occupe. Ils bafouent la dignité de ses concitoyens concernés directement ou indirectement par les identités lesbiennes, gaies, bi et trans (...) Par conséquent, l’association a la conviction que M. Longuet n’a plus sa place à l’UMP", ajoute "Couleurs gaies".
"La lutte contre l'homophobie n'est pas ma préoccupation"
Interrogé ce lundi (10/11/2008) par "L'Est républicain" sur son site, Gérard Longuet répond courageusement ne pas avoir "souvenir de ces propos". "Ça ne me dit rien du tout. Je n'ai pas souvenir de ces propos. Mais qu'il y ait un lien entre homosexualité et pédophilie, ça peut arriver. Notamment dans des écoles catholiques, on a pu voir ça", déclare-t-il. Selon lui, il s'agissait "d'un débat sur l'enseignement des sexualités. J'ai expliqué que ce n'est pas ma priorité. La lutte contre l'homophobie n'est pas ma préoccupation".

Quant à la demande d'exclusion formulée à son encontre par l'association "Couleurs Gaies", ça lui est "parfaitement égal. Ce sont des gens qui ne voient le monde qu'à travers leurs préoccupations".

SOS Homophobie a déploré sur son site que Gérard Longuet "considère la pédophilie et l'homosexualité comme des tendances sexuelles comparables".

dimanche 9 novembre 2008

Le Connecticut marie les homos


A partir de mercredi, les homosexuels pourront se marier dans le Connecticut. Le mariage homo étant désormais interdit en Californie, c'est le seul Etat américain avec le Massachusetts à célébrer l'union de lesbiennes et de gays. Et les homos devraient se bousculer en mairie.

Car lorsqu'ils en ont la possibilité, ils sautent sur l'occasion de faire reconnaître officiellement leur relation, surtout les lesbiennes. Selon une étude publiée en juillet 2008 par le "Williams Institute", de la fac de droit de l'université de Los Angeles (UCLA), plus de 85.000 couples homosexuels se sont mariés, ont contracté une union civile ou un simple partenariat dans les dix Etats et le district de Columbia qui leur en ont donné la possibilité, même temporairement, depuis 1997. Les deux tiers sont des lesbiennes.

Dans les Etats qui le permettaient, plus de 40% des couples homosexuels sont passés devant M. le maire ou ont signé un partenariat. Selon une projection du "Williams Institute", si tous les Etats américains autorisaient le mariage homo, il y aurait environ 370.000 mariages célébrés dans les trois ans, dont 236.000 dès la première année.

En marge de l'élection présidentielle, les Américains ont voté l'interdiction du mariage homo en Californie (qui l'avait légalisé en mai), en Floride, et en Arizona le 4 novembre 2008.